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Despre cursele de barci, regate, raliuri, transaturi, et caetera
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Mesaj necitit de skipper »

Altul dupa mesterul Coville care isi pune bicicleta pt vinciuri si tot pt Ruta Romului.

http://youtu.be/N9NjzMdSoD8" onclick="window.open(this.href);return false;
Ubi allii finiverant, inde incipimus nos!

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Route du Rhum

Mesaj necitit de skipper »

NOTICE OF RACE pentru ROUTE DU RHUM – DESTINATION GUADELOUPE 2014 care sta sa inceapa peste numai 2 luni.
De unde se poate vedea ca nu mai e asa ieftin sa mergi la curse. Unde sant vremurile lui Tabarly, Colas si altii asemenea?!
Nu aveţi permisiunea de a vizualiza fişierele ataşate acestui mesaj.
Ubi allii finiverant, inde incipimus nos!

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Thomas Coville povesteste despre cateva lucruri pe care le va lua cu el in RDR pe nou trimaran SODEBO ULTIM’

CES CHOSES UTILES ET PAS FUTILES EN ULTIM’

Alors que les entraînements pour La Route du Rhum continuent pour Thomas Coville en Bretagne Sud, l’abécédaire fait de même. Le skipper solitaire de SODEBO ULTIM’ dévoile cette semaine quelques accessoires pas futiles mais utiles et, surtout, raisonnés, qu’il embarque quand il est en mode course.

Le skipper qui s’y connaît en matière de transatlantique extrême, est arrivé à ne garder à bord que l’essentiel. Une ambiance sûrement un peu monacale quand on aime vivre en mer mais, sur un sprint de quelques jours, la course sera la priorité numéro 1 de Thomas Coville. Jour et nuit, la vitesse imposera son rythme, sans pouvoir stopper la machine ni descendre de ‘voiture’. C’est un peu comme si les 24 heures du Mans duraient une semaine.

B comme barbe et brosse à dents
En mer, c’est vraiment la barbe de se raser. D’ailleurs, sur La Route du Rhum, Thomas n’a pas pour l’instant prévu de le faire...Pour la toilette en général, pas de poids inutile à bord d’un bateau de course, uniquement le strict nécessaire parmi lequel, des lingettes bébé, de la crème hydratante et deux brosses à dents, « une pour les dents et l’autre pour nettoyer les winches récalcitrants, » confie le navigateur qui poursuit en expliquant que se laver les dents un certain nombre de fois par jour sert notamment à mesurer son taux de vigilance.

C comme cirés, casquettes, chaussettes, couteaux, carnet et carte de crédit
Parce que le 2 novembre à Saint Malo, ce sera l’automne tandis qu’à l’arrivée, ce sera le plein été dans les Caraïbes, Thomas embarque aussi bien une combinaison étanche avec des cirés techniques et des sous-couches de différentes épaisseurs que des shorts et des lycras ; mais pas n’importe lesquels. Ces vêtements sophistiqués sont mis au point par le marin avec la marque norvégienne Helly Hansen qui équipe aussi bien des ‘riders’ de l’extrême que des travailleurs de plateformes pétrolières. A force de milles et de tours du monde, Thomas a aussi peaufiné sa sélection d’accessoires et notamment sa collection de couvre-chefs adaptée à toutes les conditions météo. Sinon, il a toujours avec lui deux couteaux et un carnet sur lequel il prend des notes pour débriefer avec son équipe à l’arrivée de la course. Quant à la carte de crédit, elle est bien rangée avec le passeport et doit lui permettre de rester autonome en cas d’arrêt inopiné.

D comme décibels
Qui dit carbone dit caisse de résonnance. Les efforts monstrueux qui parcourent la structure de cette immense arbalète se comptent en dizaines de tonnes. Libérez une écoute d’un winch et ce sont les trois coques qui crient. La dérive siffle, les foils aussi mais différemment, sans compter le bruit du vent, des embruns…A bord et en course, tout n’est pas franchement calme et volupté. De plus, chaque bateau a sa propre sonorité. En mélomane passionné, Thomas compare les trimarans MOD70 à des violons, son ancien Sodebo (moins large) résonne comme un alto tandis que le dernier né, Sodebo Ultim’, sonne comme une contrebasse. Il ne connaissait pas encore le langage de ce nouveau trimaran qu’il a découvert cet été en traversant deux fois l’Atlantique pour s’entrainer et se qualifier à La Route du Rhum. Le skipper admet qu’il a eu du mal à trouver le sommeil. Alors il a essayé un casque qui filtre habilement les sons. Si cela lui a permis d’écouter un peu de musique, les oreillettes le coupaient trop de son environnement. Finalement, cette perte de repères assez angoissante de prime abord s’est transformée en une réelle excitation, celle d’ouvrir une page blanche et de se libérer de certaines habitudes.

P comme pouf
Trouver le sommeil dans cet univers hostile, un défi pour quiconque et une nécessité pour les coureurs au large qui doivent dormir pour rester lucides. Il fallait trouver une solution pour que le Marchand de Sable passe même quand les conditions météo agitent le bateau comme un shaker et qu’il faut avoir les commandes à portée de mains alors que les adversaires rôdent tout autour. Thomas a remplacé le matelas plus ou moins confortable qu’il avait installé dans les bannettes de ses anciens bateaux par un grand pouf étanche et robuste, rempli de billes. Ce pouf s’adapte parfaitement au corps et au sol sur lequel il est posé. Quand le solitaire s’accorde 10 à 20 minutes de répit à l’intérieur ou dans le cockpit, il ne prend pas le temps de se changer ni de se sécher. Par contre, il embarque tout de même un duvet pour lutter contre le froid.

U comme urgence
Et oui, un peu comme dans votre citadine dernier cri, Sodebo Ultim’ bipe ! Pas pour faire un créneau mais en cas d’urgence pour prévenir d’une situation anormale. Le feeling c’est une chose mais il ne suffit plus sur un bateau de cette taille et de cette puissance. Alors des alarmes, le skipper peut en programmer pour presque tout : pour signaler les changements du vent, pour se réveiller, pour annoncer les ris quand le skipper hisse ou descend tout seul l’immense grand voile de 283 mètres carrés. D’autres repères sonores aident aussi pour les réglages afin de ne pas dépasser les tensions maximales dans les câbles qui tiennent le mât et les voiles. Et les alarmes d’urgence permettent évidemment de s’écarter à temps d’un bateau qui navigue trop près dans la nuit noire ou quand la visibilité est réduite à presque rien dans le brouillard ou la tempête. Enfin, pour minimiser le risque de chavirage, le système ‘Up Side Up’ permet même de choquer les voiles automatiquement si le bateau se soulève trop haut sur une coque.
Ubi allii finiverant, inde incipimus nos!

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Re: Transat

Mesaj necitit de skipper »

Interviu cu un mare meserias cu cateva zile inainte de startul in Ruta Romului.

Francis Joyon : «J’affectionne plutôt la route Sud…»
Sixième participation pour Francis Joyon et deuxième à bord de son maxi trimaran Idec : le spécialiste des records océaniques en solitaire revient sur la Route du Rhum en outsider car son multicoque construit en 2007 s’avère désormais moins performant que les trois gros Ultime au portant et moins véloce dans les petits airs face au trois MOD 70 et à Prince de Bretagne. Et pourtant le tandem skipper-bateau est probablement le plus affûté sur ce parcours avec près de 200 000 milles ensemble !
par Dominic Bourgeois

Francis JoyonA 58 ans, Francis Joyon repart pour la sixième fois sur ce parcours de 3 542 milles entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre, un Atlantique Nord qu’il connaît parfaitement pour l’avoir sillonné en long et en large lors de ses records en solitaire.Photo @ Jean-Marie Liot IDEC

v&v.com : Déjà cinq participations à la Route du Rhum, la première en 1990…
Francis Joyon : Avec les flotteurs de l’ancien Elf Aquitaine que j’avais récupéré chez Multiplast, j’avais sollicité les poubelles de coureurs de l’époque pour finir d’équiper le bateau avec le bras central réalisé en contre-plaqué stratifié, une poutre arrière recyclée, les trois morceaux d’un mât de Marsaudon… Le bateau avait dû coûter moins cher qu’un huit mètres de croisière ! Un catamaran de 22 mètres tout de même…

v&v.com : Mais le règlement avait changé et ton bateau était trop grand…
Francis Joyon : Il y avait trois skippers sur d’anciens multicoques de 22 mètres (Bruno Peyron, Hervé Laurent et moi-même) et nous avions un accord de l’organisation pour courir si on réduisait la longueur à 21 mètres. Mais avant le départ à Saint-Malo sous la pression des gros sponsors qui avait peur de Bruno Peyron, il a été décidé d’appliquer la nouvelle règle des 60 pieds…

v&v.com : Et tu avais dû le couper avant le départ !
Francis Joyon : J’ai réduit d’un bon mètre à l’étrave et de 1,20 m au tableau arrière. Rafistolé au Sikaflex… Le bateau avait une étrave bizarre : ce n’était finalement pas une galère, même si j’avais dû refaire une qualification en allant virer Ouessant et qu'il y avait eu baston d’Ouest. Quand je suis revenu un peu plus de 24 heures après, le bateau était plein d’eau, les voiles déchirées : je suis rentré à la maison pour décompresser et avant le départ, le catamaran était en vrac total ! Et ça ne s’est pas arrangé pendant la traversée, mais la grand-voile n’a finalement craqué que dans le canal des Saintes… J’ai bouclé le parcours en dix-sept jours, dixième juste devant le premier monocoque, celui de Titouan Lamazou. Cela reste un excellent souvenir parce que c’était ma première Route du Rhum.

Idec-JoyonIdec a été conçu pour le portant dans la brise et sa faible largeur (16,5m) est quasiment identique à celle d’un MOD 70 (16,8m) à comparer avec celle de Prince de Bretagne (18,2m) et aux 21,2m de Sodeb’O, aux 22,5m de Banque Populaire VII et aux 23m de Spindrift 2 !Photo @ Jean-Marie Liot IDEC

v&v.com : En 1994, c’est ta deuxième participation, cette fois sous les couleurs de la Banque Populaire.
Francis Joyon : On venait de construire au chantier de Gilles Carmagnani, un trimaran sur plans Nigel Irens. J’avais récupéré un mât de Florence Arthaud, mais nous n’avons pu le mettre à l’eau qu’à la fin du mois d’août : tout a lâché sauf la structure qui était magnifiquement construite ! J’avais encore pas mal de pièces d’occasion dont un safran de coque centrale qui a cassé en faisant un trou dans la coque (voie d’eau), le bas-étai s’est rompu et le mât s’est affaissé : je suis arrivé en vrac aux Açores après cinq jours de dérive…

v&v.com : En 1998, toujours avec Banque Populaire, le même bateau est fiabilisé…
Francis Joyon : Il était arrivé à maturité : un bon bateau. Je me suis lancé sur la route Sud avec Loïck Peyron qui a changé son fusil d’épaule en cours de route. Il faut dire que les alizés étaient faibles au niveau des Canaries et je suis descendu quasiment jusqu’au Cap-Vert. Après j’ai fait de très bonnes journées au portant jusqu’à 500 milles par jour, mais c’était trop tard pour espérer un podium : j’ai fini sixième… Et mes sponsors m’ont remplacé.

Idec-JoyonAvec son plan Irens-Cabaret, Francis Joyon détient encore plusieurs records en solitaire : la traversée de la Manche (6h23’), le tour du monde (57j 13h), la Mauricienne (26j 04h), l’Atlantique Nord (5j 03h)…Photo @ Jean-Marie Liot IDEC

v&v.com : Ce fut la rupture avec Banque Populaire ?
Francis Joyon : Le fait est que j’ai «raté» ma route du Rhum et que je n’étais pas en phase avec mon sponsor - nous avons rompu. Et en 2002, je repars sous les couleurs de l’Eure et Loir toujours avec le même trimaran. Mais les conditions météorologiques ont été très dures : la flotte a été massacrée et j’ai chaviré sur le côté le deuxième jour, sous trois ris et tourmentin ! Erreur du marin… Les Route du Rhum se jouent habituellement sur la vitesse et il ne faut pas lâcher surtout dans le mauvais temps, mais cette fois, il fallait y aller mollo : les trois trimarans sur dix-huit qui sont arrivés en face avaient, soit fait une escale technique (Michel Desjoyeaux et Marc Guillemot), soit navigué plus "safe" (Lalou Roucayrol). Cela a été une édition douloureuse pour les 60 pieds ORMA !

v&v.com : Absence en 2006…
Francis Joyon : Le règlement n’autorisait pas encore les grands bateaux et je naviguais déjà sur le grand Idec : il a fallu attendre que Pen Duick ouvre la catégorie Ultime en 2010. Il y avait lors de la dernière édition pas mal de grands bateaux finalement et on était tous un peu sceptiques sur la capacité de Franck Cammas à gérer une telle machine conçue pour le Trophée Jules Verne. On pensait qu’il n’irait pas très vite dans les petits airs et qu’il serait très dur à manœuvrer… On l’a vu partir dans le petit temps devant le cap Fréhel et on a alors compris qu’il y aurait un problème ! Et il est arrivé dix heures devant moi, sans se presser vraiment à la fin.

v&v.com : Et tu choisis encore l’autoroute des alizés.
Francis Joyon : Les quatre premiers bateaux ont choisi de descendre rapidement vers le Sud, route qui s’est avérée la meilleure cette fois, parce qu’elle ne fonctionne pas toujours. A chance égale, la voie du Nord présente plus de risques d’avaries et l’autoroute du Sud est plus sécurisante. J’affectionne plus la route Sud…

Idec-JoyonIl y a quatre ans, Francis Joyon avait opté pour la route des alizés en glissant dans le sillage de Franck Cammas, rapidement vers le cap Finisterre. Les gros trimarans Ultime voudraient bien y parvenir aussi cet automne…Photo @ Jean-Marie Liot IDEC

v&v.com : Idec a maintenant sept ans : n’est-il pas dépassé face aux nouveaux trimarans ?
Francis Joyon : Il a été mis à l’eau en 2007 : c’est donc le plus ancien du plateau de cette Route du Rhum en classe Ultime. Mais c’est aussi celui qui a le plus de milles… Je le connais parfaitement.

v&v.com : Tu as l’habitude de travailler seul ou presque, sans préparateurs comme les autres skippers…
Francis Joyon : Il y a un peu plus de travail cette fois : mon fils et mon frère me donnent un coup de main. Cette saison, j’ai fait un nouveau parcours (la Route de l’Amitié) entre Bordeaux et Rio de Janeiro au mois de mai, soit 11 000 milles, et comme les conditions météorologiques n’étaient pas terribles avec des dépressions sur la route directe, j’ai dû passer quasiment par la Guadeloupe ! Cela m’a permis de reconnaître le trajet…

v&v.com : Les conditions estivales sont très particulières cette année, un peu comme en 2002 : cela annonce-t-il une édition musclée ?
Francis Joyon : Il y a une logique d’équilibre de la nature : après le beau temps, le mauvais temps. Il y a eu quasiment cinq mois d’affilée un régime anticyclonique sur la Bretagne et l’Atlantique Est. Ce serait un peu normal qu’il y ait compensation cet automne et cet hiver avec pas mal de dépressions. Difficile d’imaginer qu’il va y avoir encore les mêmes conditions le 2 novembre que celles de septembre !

Idec-JoyonMis à l’eau en 2007, Idec cumule près de 200 000 milles en course, en record et en convoyage : c’est le plus ancien des trimarans Ultime de cette édition de la Route du Rhum, mais aussi le plus fiabilisé…Photo @ Jean-Marie Liot IDEC

v&v.com : Cela signifierait que la route Sud serait barrée…
Francis Joyon : Il peut y avoir une situation scabreuse qui favoriserait les "petits" Ultime parce qu’un MOD 70 peut prendre un ris en cinq minutes ! Cela serait défavorable aux très grands bateaux. Mais on part un peu dans l’inconnu et c’est cela qui est motivant : nous n’avons jamais confronté réellement nos bateaux sur un parcours océanique.

v&v.com : La flotte des Ultime est un peu scindée en deux groupes : les trois Maxi d’un côté, les trois MOD 70 et Prince de Bretagne de l’autre. Idec se positionne entre les deux ?
Francis Joyon : C’est peut-être un intermédiaire ? C’est un grand bateau qui reste maniable : je ne suis pas dans le camp des légers manœuvrants, ni dans la catégorie des très puissants. Idec est probablement plus polyvalent et je dois m’appuyer sur cette qualité. Le bateau a été conçu pour le portant dans la brise mais je sais que les trois Maxi sont désormais plus véloces à cette allure. Mais Idec fait aussi un près correct et c’est un bateau très marin. Les manœuvres sont finalement assez rapides… Et puis ça me fait plaisir aussi de ne pas trop en savoir ! Chacun a joué une carte différente.

v&v.com : Idec n’a quasiment pas évolué depuis sa mise à l’eau en 2007 ?
Francis Joyon : Il y a eu les foils en 2010 qui se sont avérés très utiles. Mais pour le reste, c’est la même configuration. Il a dû faire près de 200 000 milles depuis sa mise à l’eau ! Les milles défilent avec un bateau comme celui-là…

v&v.com : 7 jours et 17 heures, le temps de référence de Lionel Lemonchois en 2006. On peut mieux faire avec ces machines en 2014 !
Francis Joyon : On peut imaginer une traversée en bordure d’anticyclone en moins d’une semaine. Mais la statistique météo me laisse entendre que nous allons partir sur une édition un peu plus compliquée ! Car s’il y a eu des éditions de brise (1986, 2002), les deux dernières ont été plutôt modérées.

Idec-JoyonTrès fin aux étraves, Idec a peu de chances d’enfourner au portant avec sa longue coque centrale, mais sa puissance et sa stabilité latérale sont nettement moindres que celles des trois gros Maxi.Photo @ Jean-Marie Liot IDEC

v&v.com : Mais on sait désormais que s’il y a trop de brise au départ, les organisateurs ne font pas partir…
Francis Joyon : J’ai connu une transat Jacques Vabre avec Bilou (Roland Jourdain) où on était à peine parti qu’on avait 50 nœuds d’Ouest en Manche ! Mais avec trois ris et un tourmentin, on peut démancher. Évidemment que s’il y a 40 nœuds au moment du coup de canon, il est normal de ne pas envoyer. Mais il ne faut pas être trop restrictif car autrement, les bateaux vont se typer pour des conditions de vent modéré (15 nœuds) et deviendront dangereux dans le mauvais temps… Or on sait que traditionnellement, les OSTAR et les Route du Rhum sont ventées, avec au moins une énorme "prune". Ce n’est pas ce que je souhaite, parce que je n’aime pas plus les coups de chien que les autres marins, mais il faut l’accepter si c’est au-delà de 24h après le départ. Sur la Route du Rhum, on signe des décharges de deux kilomètres de long comme quoi on est responsable de tout et on peut toujours faire escale ou se mettre à la cape.

v&v.com : Tu connais bien presque tous tes concurrents de la classe Ultime : Thomas Coville, Loïck Peyron, Yann Guichard, Lionel Lemonchois, Sidney Gavignet…
Francis Joyon : Celui qui est le plus en phase avec son projet, c’est Lionel ! C’est pour moi le plus dangereux : il a chaviré, il a fait sa "bêtise" donc il est tranquille maintenant… Son bateau est très rapide dans les petits airs : on l’a vu sur sa descente vers l’île Maurice où il était plus véloce que Thomas Coville sur son ancien Sodeb’O qui était au-dessus de ses polaires !

v&v.com : Potentiellement, Idec sur des bords simples n’est pas le plus rapide…
Francis Joyon : La logique, c’est que le plus grand, le plus puissant est le plus véloce si c’est tout droit : il n’y a pas de questions à se poser, ce seront alors Spindrift 2, Banque Populaire VII et Sodeb’O Ultim sur le podium.

v&v.com : Avec le paramètre de pouvoir gérer de telles machines sans avaries, même mineures. Alors que ton bateau est encore maniable… C’est pourquoi on peut imaginer que la priorité des grands Maxi sera d’aller rapidement chercher les alizés !
Francis Joyon : C’est vrai que je peux encore intervenir sur de petits problèmes techniques. Et que les trois gros ont intérêt à naviguer dans des brises stables pour éviter les manœuvres. C’est pour cela que j’espère que les conditions météo seront un peu compliquées…


Idec-JoyonLe trimaran de Francis Joyon reste à dimension humaine malgré ses trente mètres de long et ses onze tonnes de déplacement. Photo @ Jean-Marie Liot IDEC

v&v.com : Avec toujours Jean-Yves Bernot comme routeur ?
Francis Joyon : On s’entend bien : je suis habitué à travailler avec lui et on se connaît assez pour ne pas se perdre en chemin : il faut souvent prendre des décisions assez vite. Mais il a trop de concurrents sur la Route du Rhum comme clients… Il y a des bateaux avec dix routeurs… et des routeurs avec dix bateaux !

v&v.com : Au départ de Saint-Malo, on saura à 80% par où chaque solitaire va passer…
Francis Joyon : Les routages étaient super bons il y a quatre ans et pourtant dans notre classe, on a vu Sidney Gavignet partir vers le Nord, Thomas Coville changer de route… Et il y a eu de grosses différences entre les conditions que j’ai eues et celles de Yann Guichard à quelques centaines de milles d’intervalle. Quand on a lancé le routage au départ, la route Nord était la plus rapide en 2010…

v&v.com : Quel programme après la Route du Rhum ?
Francis Joyon : Si je gagne, j’aurais peut-être le droit de continuer à naviguer ! Autrement, je rentrerai peut-être à la maison… Le programme avec Idec se fait chaque saison, mais cela fait quand même douze ans que nous sommes ensemble ! La Route du Rhum est un peu incontournable : c’est médiatiquement intéressant pour mon partenaire et satisfaisant pour moi de me confronter à d’autres duos skipper-bateau. Je vais me remettre à niveau comme un étudiant !

v&v.com : Le bateau a été remis à l’eau récemment…
Francis Joyon : Mi-septembre. Je suis passé de 32 pages à 14 sur mon listing de travail…
Ubi allii finiverant, inde incipimus nos!

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Masacru in Transat Jacques Vabre: din 24 de participanti 12 abandoneaza! Inclusiv barcile alea start trek cu aripi! Si voiau sa mearga cu ele la Vendee Globe!

LE: auch, tocmai ce-au pierdut catargul si ungurii cu Spirit of Hungary !
Ubi allii finiverant, inde incipimus nos!

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Deci:
-TJV e o cursa transatlantica in doi
- doi masculi cu adrenalina la maxim singuri in mijlocul oceanului
- isi lasa mustati a la Village People
- unul din ei poarta bichini rosii!
Se sparie gandul!
Ubi allii finiverant, inde incipimus nos!

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Azi la ora 14 (ora Frantei) se da startul in Ruta Romului.
https://routedurhum.com/fr/cartographie" onclick="window.open(this.href);return false;

E interesant de urmarit pt ca numai furtuni au in fata pana la Canare.
Ori rup barcile, ori fac recorduri! Hai ai nostri!
Ubi allii finiverant, inde incipimus nos!

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Re: Transat

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RR 05 nov 2018.jpg
Interesant la Clasa Ultime: doua trimarane deja s-au rupt in prima zi de cursa. Au mai ramas 3 plus baiatul ala cu fostul trimaran Kingfisher al lui Dame Ellen, ramas mult in urma de-l bate si IMOCA.
DIn primii trei deja Sacalul a intrat la malaxorul adus de frontul rece iar primii doi incearca sa se strecoare suficient de la est incat sa ramana in fata frontului. Daca le reuseste problema lor va fi pe la Canare cand ar putea ramane fara vant.
Oricum meciul e interesant. Oare se mai rupe vreunul la noapte?
RR 05 nov 2018 2.jpg
De la pozitia de acum pana unde va fi frontul peste 24 de ore primii doi mai au circa 300 de mile.
In ultimele 24 de ore Gabart a facut 506 mile, deci s-ar putea sa-i iasa desi ii trebuie macar o volta. Toti trei au nevoie de macar o volta pan ala Canare altfel se duc prea in Est.
Ce n-am aflat inca e cine face parte din celula lui de rutaj. Poate va aduceti aminte cum a castigat Profesorul la Vendee Globe, cam tot cu asa o figura, strecurandu-se intr-o ferestra dar la coasta Braziliei.

La clasele mai mici o gramada cauta adapost la porturile din FR. Inclusiv vulpi batrane cum e Charlie Capelle cu faimosul lui trimaran galben.
Favoritul meu, simpaticul samurai Kitada, se intreba azi dimineata pe Facebook daca n-ar trebui sa intre la cotet. Vad ca acum nu se mai intreaba, e deja pe cap de L'Orient.
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Ce final de match race!
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Re: Transat

Mesaj necitit de skipper »

Joyon a recuperat 160 de mile fata de Gabart si a invins la o distanta de sub o mila, la cateva minute in fata lui MACIF!
Meserie, te halesc!

Cam asa a facut:
https://www.facebook.com/EuroSail.ro/vi ... 344318543/" onclick="window.open(this.href);return false;
Ubi allii finiverant, inde incipimus nos!

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